22/04/2018
Gastronomie salutaire: l'homo parasitus en croûte
Prenez un homo parasitus bien gras
C’est facile à trouver, il n’y a pas d’embarras :
Banquier, patron voyou ou élu cumulard,
Curé, imam, rabbin, juge, flic ou bavard,
Faites à votre goût, ou selon l’arrivage,
Sans souci de couleurs, de sexe ou bien d’âge.
Tous sont aptes à fournir matière à bon mâchon.
A défaut, vous pouvez vous servir d’un cochon
Il doit être saigné, vidé, émasculé
Si mâle (garder les attributs dans du lait)
Garnissez l’intérieur d’herbes aromatiques,
Thym, romarin, oignons coupés façon rustique,
Quatre ou cinq têtes d’ail, trois poignées de gros sel,
Salez bien tout le corps, cuisses, dos, fesses, aisselles,
Entourez le porc long de feuilles de fougères
Puis recouvrez le tout d’argile ménagère.
Vous avez préparé, à l’avance, un foyer
Dont le fond est garni de pierres, de galets
Chauffés à blanc par un grand feu de bois bien sec.
Dégagez-en les braises, allongez-y le mec,
Puis recouvrez de braises, de pierres et de terre,
De saisines d’huissiers, de relevés bancaires…
Laissez cuire douze heures, au moins, à l’étouffé,
Cette douce cuisson efface les méfaits.
Enfin, sortez le mets de sa croûte de gangue
Et régalez vous en, ça craque sous la langue !
Ainsi, même les pires, retenons la leçon,
Peuvent avoir du bon : c’est question de cuisson !
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20/04/2018
Les banquiers veulent la peau du Livret A. Lemaire la leur donne !
Il y a longtemps que le succès du Livret A donne des boutons aux banquiers rapaces. Pensez donc, quelque 320 milliards de frics qui leur passaient sous le nez. Et de l’argent de pauvres en plus ! Salauds de sans-dents. Mais rassurons-les, après Sarko, après Hollande, voilà Lemaire qui vient à leur rescousse pour piquer le fric des laborieux qui ne comprennent rien au grand rêve ultralibéral.
Actuellement fixé à 0,75 %, le taux de rémunération du Livret A pourrait descendre à 0,5 %. Soit en dessous de l'inflation. Bruno Le Maire a précisé l’échéance : la réforme du Livret A sera effective au 1er janvier 2020. Mais, promis, juré qu’il a dit le triste Bruno : on ne descendra pas en dessous du 0,5 % minimum garanti. En tout cas, c’est la promesse de Bruno Le Maire. En fait, les têtes d’œuf de Bercy ont mis au point méthode de calcul peut-être plus simple mais qui ne garantira plus à l’épargnant un rendement automatiquement égal, voire supérieur, à l’inflation ! Voilà l’arnaque : « manants, placer vos quelques éconocroques sur les produits des banques car sur le Livre A, on fait en sorte que vous bouffiez du pognon !
Le livret A est une épargne solidaire qui fête ses deux siècles d'existence. Le pécule des épargnants est faiblement rémunéré mais cet argent est ensuite prêté aux organismes HLM pour la construction de logements sociaux à des taux d’intérêt très faibles et sur le temps long. Ce système, qui fonctionne depuis des dizaines d’années, a fait des jaloux : les banques. Elles ont fait des pieds et des mains pour récupérer une part de ce gros gâteau. Et elles ont réussi leur hold-up sous Sarkozy qui a permis aux banques privées de récupérer une partie de l’épargne « Livret A » jusqu’alors gérés exclusivement par les Caisses d’épargne et La Poste.
Alors qu’auparavant, 100 % de la collecte du livret A était uniquement destinée au financement de la construction de logements sociaux, ça n’a été rapidement plus été que 70 à 60 %. Le détournement des 30 à 40 % restants a été justifié par la nécessité de financer les PME ; si une partie de ces dizaines de milliards d’euros s’est bien concrétisée par quelques prêts parcimonieux vers les entreprises, pas mal de bons milliards de fric de pauvres sont cependant allés dans les poches des banques qui ont utilisé le magot pour se recapitaliser : ces nouvelles liquidités leur permettant de se refaire une santé après avoir perdu beaucoup d’argent dans les emprunts toxiques. Mais ce n’est pas tout : pendant l’été 2013, alors que la collecte du livret A atteignait les sommets, plus de 260 milliards d’euros, c’est un gouvernement de gauche cette fois qui a fait le choix d’offrir à nouveau un cadeau aux banques. Celles-ci ont récupéré la gestion de 15 milliards d’euros supplémentaires tirés du livret A.
Le Livret A sert à financer le logement social. Mais la Caisse des dépôts et consignation, qui gère majoritairement ces fonds, est formelle : même si la collecte baissait, il resterait suffisamment d’argent dans les caisses pour financer la construction. Il y a même aujourd’hui plus d’argent disponible que de demande de construction de logements sociaux. Ben voyons, il y a combien de familles qui dorment dehors ? Combien qui vivent dans des taudis ? Combien qui paient des loyers exorbitants grâce à la pression de la pénurie organisée de logement ?
Le mode de calcul actuel était des plus touffus mais il comportait jusqu’à maintenant un cliquet de protection : le taux de rémunération devait être au minimum égal à l’inflation augmentée d’un quart de point. Comment ? Laisser 0,25 % d’intérêts annuel à ces salauds de pauvres ? Voilà qui donne des boutons à ce grand démocrate qu’est Bruno Lemaire et à son patron, le fils putatif de Rothschild.
Ce que ces crapules vont nous voler, ce n’est pas rien ! Le Livret A et le livret qui lui est adossé, le Livret de développement durable (LDD), totalisent environ 270 milliards d’euros de dépôts, auxquels il faut ajouter les quelque 50 milliards d’euros du Livret d’épargne populaire (LEP), soit 320 milliards au total, un point de variation du taux de rémunération équivaut à 3,2 milliards d’euros sur un an, soit 800 millions d’euros par trimestre. Soit, pour un demi-point 400 millions d’euros par trimestre !
À sa manière, le Livret A confirme que le système oligarchique français se fout royalement des alternances démocratiques et poursuit ses manigances secrètes, ses arnaques sournoises, dans le plus souverain mépris de ce que les citoyens peuvent espérer ou décider…
Notons encore que la Direction du Trésor, à Bercy, est depuis toujours une sorte d’annexe de la Fédération bancaire française… Les « inspecteurs des finances » se font un carnet d’adresses à Bercy puis vont pantoufler grassement dans les banques privées. Et, en sens inverse, les banquiers viennent « conseiller » les hauts fonctionnaires. Ben voyons. Entre gens du même monde, on s’entend toujours. Sur le dos des manants…
Ce qui se planque derrière cette énième « réforme », c’est de pousser les épargnants à sortir leur fric du Livret A – peu rémunéré mais sûr et exempté d’impôts – pour le placer sur des produits à risques. « Pour dynamiser l’économie et lutter contre le chômage » qu’ils disent. Et surtout refiler ce fric aux banques pour qu’elles spéculent.
Comment veux-tu… Comment veux-tu…
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10:00 Publié dans Actualités, coup de gueule, Economie, humour, Résistance | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : livret a
15/04/2018
Le chevreau de printemps aux herbes fines
Aux alentours de Pâques, lorsque j’étais minot
Mon père achetait, chaque année, un chevreau.
Attaché dans la cour en attendant la fête,
Qu’il soit noir, blanc ou brun, il l’appelait « Blanquette ».
Nous, nous le caressions, lui donnions à manger
Épluchures, salades, déchets du potager,
Et le bestiau bêlait, pleurait à fendre l’âme
Comme s’il devinait son destin sous la lame.
Puis un soir arrivait, perché sur son vélo,
Armé de ses couteaux, le terrible Angelo !
Casquette de côté, poilu, rouquin et borgne
C’était un Espagnol venu de Catalogne.
Le père maitrisait le chevreau sur le banc,
Mon frère et moi tenions les pattes en tremblant
Et le chevreau criait, soufflait comme une forge
Tandis que le tueur, sûr, lui tranchait la gorge.
Quelques brefs soubresauts de la pauvre bestiole
Marquaient les derniers pas d’une vie qui s’envole.
Puis, s’essuyant les mains, le terrible Angelo
Sortait de son carnier la valve de vélo.
Alors, perçant la peau du chevreau sur le râble,
Il y introduisait l’accessoire cyclable,
Mon père, puis, avec la pompe à bicyclette
Gonflait, gonflait, gonflait, gonflait la bête.
La peau se décollait. On pendait le bestiau
On espuyait la peau, on sortait les boyaux…
Souvenirs, nostalgie…Allez ! A la cuisine !
La chevrette, au printemps, sera viande divine.
Sur la plaque du four, mettez les deux cuissots
A dorer vingt minutes sur de l’huile des Baux.
Dans une casserole, fondez du lard fumé
Avec des échalotes et de l’ail écrasé,
Ajoutez du vin blanc, plutôt sec, un demi,
Lorsque tout cela bout, ajoutez thym, persil,
Basilic, coriandre, ciboulette, estragon
Mijotez dix minutes, et buvez un gorgeon.
Sortez le plat du four, salez, poivrez la viande,
Arrosez-là avec la sauce précédente,
Puis remettez au four pour cinquante minutes
Cent-quatre-vingt, pas plus. Vous touchez presque au but.
Arrosez très souvent, que la viande s’imprègne.
Attention toutefois, il faut pas que ça baigne.
Découpez, saupoudrez les herbes qui vous restent,
Citronnez puis servez sans faire le modeste !
Cessons pour aujourd’hui ce conte culinaire
Ma tripe est assoiffée, remplis ras bord mon verre
De ces nectars divins de la Coste-du-Rhône
Et laisse près de moi la coupe et la bonbonne !
Les ingrédients pour 8 personnes :
Les deux gigots d’un chevreau, - quatre cuillère à soupe d’huile d’olive (des Baux…ou d’ailleurs), - deux hectos de lard gras-, maigre fumé, - une bouteille de vin blanc sec (1/2 litre pour le chevreau, le reste pour le cuistot), - cinq échalotes, - cinq gousses d’ail, - une grosse poignée de persil haché, - autant de coriandre haché, - un bouquet de basilic, - ciboulette, - estragon, - thym émietté, - sel, poivre du moulin, - un citron. En accompagnement le chevreau accepte tout : haricots blancs, pommes de terre sarladaise, petit épeautre de Sault ou polenta.
Quand aux vins pour sublimer les saveurs de ce met printanier, il les faut plutôt légers : les vins rouges de l’année, un « vin qui a fait ses Pâques », ayant six mois de bouteille. Vins de Loire, d’Anjou, Côtes-du-Ventoux, Coteaux-d’Aix par exemple.
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09:23 Publié dans actualités, art de vivre, Cuisine/Gastronomie, humour, poésie, Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine, chevreau
14/04/2018
Poésie érotique avec Beaumarchais
L'épouse à la mode
La jeune Elvire, à quatorze ans,
Livrée à des goûts innocents,
Voit, sans en deviner l'usage,
Éclore ses appâts naissants ;
Mais l'amour, effleurant ses sens,
Lui dérobe un premier hommage :
Un soupir
Vient d'ouvrir
Au plaisir
Le passage ;
Un songe a percé le nuage.
Lindor, épris de sa beauté,
Se déclare ; il est écouté :
D'un songe, d'une vaine image,
Lindor est la réalité ;
Le sein d'Elvire est agité,
Le trouble a couvert son visage.
Quel moment
Si l'amant,
Plus ardent
Ou moins sage
Pouvait hasarder davantage !
Mais quel transport vient la saisir !
Cet objet d'un premier désir,
Qu'avec rougeur elle envisage,
Est l'époux qu'on doit lui choisir ;
On les unit :
Dieux ! quel plaisir !
Elvire en fournit plus d'un gage.
Les ardeurs,
Les langueurs,
Les fureurs,
Tout présage
Qu'on veut un époux sans partage.
Dans le monde, un essaim flatteur
Vivement agite son cœur ;
Lindor est devenu volage,
Lindor méconnaît son bonheur.
Elvire a fait choix d'un vengeur ;
Il la prévient, il l'encourage :
Vengez-vous ;
Il est doux,
Quand l'époux
Se dégage,
Qu'un amant répare l'outrage.
Voilà l'outrage réparé ;
Son cœur n'est que plus altéré
Des plaisirs le fréquent usage
Rend son désir immodéré ;
Son regard fixe et déclaré
A tout amant tient ce langage
Dès ce soir,
Si l'espoir
De m'avoir
Vous engage,
Venez, je reçois votre hommage.
Elle épuise tous les excès ;
Mais, au milieu de ses succès,
L'époux meurt, et, pour héritage,
Laisse des dettes, des procès.
Un vieux traitant demande accès :
L'or accompagne son message...
Ce coup d'œil
Est l'écueil
Ou l'orgueil
Fait naufrage :
Un écrin consomme l'ouvrage.
Dans ce fatal abus du temps
Elle a consumé son printemps ;
La coquette d'un certain âge
N'a plus d'amis, n'a plus d'amants :
En vain, de quelques jeunes gens
Elle ébauche l'apprentissage ;
Tout est dit,
L'amour fuit,
On en rit :
Quel dommage !...
Elvire, il fallait être sage.
Pierre Augustin Caron dit BEAUMARCHAIS
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09:07 Publié dans amour, art de vivre, humour, poésie érotique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie coquine
10/04/2018
Le chanoine de Latran chez les évêques.
« Pour nous retrouver ici ce soir, Monseigneur, nous avons, sans doute, vous et moi, bravé les sceptiques de chaque bord. Et si nous l’avons fait, c’est sans doute que nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé, et qu’il nous importe à vous comme à moi de le réparer.
Mais aujourd’hui, dans ce moment de grande fragilité sociale, quand l’étoffe même de la nation menace de se déchirer, je considère de ma responsabilité de ne pas laisser s’éroder la confiance des catholiques à l’égard de la politique – et des politiques. Je ne puis me résoudre à cette déprise. Et je ne saurais laisser s’aggraver cette déception…/… Et je suis convaincu que la sève catholique doit contribuer encore et toujours à faire vivre notre nation. »
Eh ben dis donc, il fait fort dans la retape électoraliste le Jupitounet !
D’abord il appelle l’autre « Monseigneur » ! Mon seigneur ! Le président de la République française s’abaisse devant un citoyen qu’il considère comme « son seigneur ». Notez que « Monsieur » veut dire pareil, c’est une contraction de « monseigneur »… teng ! Elle en prend un coup dans les dents la laïcité !
Et puis il considère que « le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé ». Quel lien ? Il n’y a pas de lien entre les églises - ces sectes qui ont réussi - et l’État. Chacun a sa sphère et la laïcité garantit la liberté de chaque croyance ET non-croyance. Pas plus de lien que ça. La République ne reconnaît aucun culte. Les religions ne sont admises à aucun rôle politique. Et la danse du ventre de Macron devant toutes les religions, l’une après l’autre, engage la République dans un engrenage dangereux.
A noter qu’il n’a jamais pris la peine de consulter la majorité des Français qui osent penser par eux-mêmes - athées, agnostiques –, qui préfèrent la raison à la soumission crédule et qui, eux aussi, peuvent souffrir quand on les incite voire quand on les somme de respecter quelque yavhé, jésus, allah, mahomet, vishnou et autres inventions puériles que ce soit. Il ne les rencontre pas parce que ceux-ci ont la sagesse, qui se transforme en faiblesse, de ne pas avoir de structures représentatives activistes…
Dans son discours, il fait preuve d’une grande érudition – ça change de ses prédécesseurs, c’est vrai – en citant de nombreux écrivains et philosophes catholiques mais il aurait dû aussi citer Kant : « Quand un homme a un ami imaginaire, c’est un schizophrène, quand des millions en ont un, c’est une religion. »
Citoyen président Macron, toi qui aimes tant les citations, médite donc sur celle-ci de Jean-Marie Matisson qui définit la Laïcité : « La laïcité a-t-il dit, n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une.
La laïcité n’est ni dogmatique ni intégriste, elle est le cadre dans lequel un individu est libre de pratiquer ou non une religion ; de critiquer ou non un dogme ; de croire ou non en une vérité révélée.
Clef de voûte de l’édifice républicain, la laïcité est le garant essentiel des libertés individuelles et de l’égalité des droits. Elle constitue, encore aujourd’hui, le fondement indispensable de l’harmonie sociale et de l’unité de la nation.
En défendant le droit absolu à la liberté de conscience, à la liberté d’expression et au libre choix, la laïcité contribue à la construction d’un humanisme moderne qui donne à chaque homme et à chaque femme un accès égal aux connaissances et aux responsabilités ; aux mêmes droits et aux mêmes devoirs.
La laïcité ne se négocie pas, elle ne sert pas à défendre une position dogmatique, œcuménique ou communautariste. Le Comité Laïcité et République refuse de réduire le sens de la laïcité, ou de l’école publique, à l’affirmation qu’elles permettent à chaque religion de trouver sa place.
Nous élargissons le champ d’action de la laïcité. Elle n’est pas seulement la séparation des Églises et de l’État. Elle est au contraire, un principe universel, porteur d’avenir et d’espoir pour tous les hommes, qu’ils soient agnostiques, athées ou croyants, comme ceux qui ne se reconnaissent dans aucune de ces définitions. »
Amen ! (à boire)
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08/04/2018
Ouiquinde gastronomique: Li paquetoun de bioù
Voici quelques années, Septèmes-les-Vallons
Confronta en concours ses Vénus du poêlon.
« Li paquetoun de biou » (1) comme on dit à Septèmes
Ou « paupiettes de bœuf » tel en était le thème.
On les appelle encore « Alouettes sans tête »,
C'est un plat de Provence pour un repas de fête.
Montant en procession vers la vieille chapelle
Les jolies ménagères embaumaient les ruelles
Des multiples fragrances de leurs préparations
Quelles allaient livrer, non sans quelqu’émotion
Aux subtiles papilles d'un jury redoutable,
Fait de professionnels des plaisirs de la table,
Présidé gentiment par Maître Guy Gedda
Pape des fourneaux de Bormes-les-Mimosas.
Sert un canon, petit, car ma gorge languit:
Voilà les « Paquetoun de bioù » de Maistre Guy !
Prépare les paquets et ensuite la sauce,
C'est la cuisson finale qui scellera les noces
De tous les ingrédients habilement mêlés,
Offrant aux commensaux du bonheur au palais.
Commande à ton boucher du paleron en tranches
Minces que tu aplatiras bien sur la planche.
Prend du petit salé et coupe-le en dés
Mélange bien le tout et poivre à la demande,
Fais-en de petits tas sur tes tranches de viande.
Emprisonne le tout en roulant chaque tranche
Pour que ton appareil fasse une poche étanche
Que tu feras glisser dans une boutonnière.
Si tu n’y parviens pas: du fil de couturière.
Dans un large rondeau où chante du saindoux,
Fais raidir tes paupiettes trente minutes en tout.
Tu les retourneras avec délicatesse,
Elles sont bien fragiles, alors tu les caresses.
Entre temps tu épluches et haches trois oignons,
De l'ail et du persil, quelques petits lardons.
Puis, amoureusement, enlève tes paupiettes.
Pour bien y arriver, sers-toi de deux fourchettes.
A présent, pour la sauce, en route compagnon !
Dans le jus frissonnant, fais blondir les oignons,
Rajoute des tomates, ail, persil, thym, laurier,
Tu sales de haut goût et poivres volontiers,
Mouille d'un bon demi de vin blanc de Provence,
Laisse réduire un peu, puis un quart d'eau de France.
Fais cuire demi-heure, passe à la moulinette,
Enfin dans le rondeau, tu remets tes paupiettes,
Verse dessus ta sauce, Couvre et met à feu doux.
Pendant deux heures au moins, fait mijoter le tout.
Avec la polenta, les pâtes ou la purée,
Tes « paquetoun de biou » vont fort bien figurer.
Accompagne ce plat d'un rosé de Tavel,
Du Ventoux ou d'ailleurs, mais prend un bon label.
Cessons pour aujourd'hui ce conte culinaire,
Ma tripe est assoiffée, remplis raz-bord mon verre
D'un de ces vins d'esprit, puissants, pleins d'élégance
Qui naissent au soleil en terres de Provence.
Ingrédients et proportions pour six personnes:
Pour les « paquetoun »: - 1,5 kg de palerons de bœuf coupé en 24 tranches minces, - 4 hectos de petit-salé, - 12 gousses d'ail épluchées et hachées, - 1 bouquet de persil haché, - 1 cuillerée de saindoux.
Pour la sauce: - 4 oignons, - 4 tomates pelées, mondées, épépinées, - 6 gousses d'ail hachées, - 1 bouquet de persil haché, - 3 feuilles de laurier, - 2 cuillerées à café de sel, - poivre blanc du moulin à la demande mais assez abondant. - 1 demi-litre de vin blanc sec.
Les vins conseillés:
Le choix en symbiose privilégie des vins rouges très aromatiques, avec des notes épicées et du corps, ce qui est le cas de la plupart des Côtes-du-Rhône Villages: Saint-Gervais, Laudun, Rousset-les-Vignes, Vinsobres, Beaumes-de-Venise, Roaix, Séguret. En vins du Languedoc, les Saint-Chinian, Fitou, Faugères, Corbières. En vins de Provence, les Bandol, Cogolin, Puyloubier, Pierrefeu.
Le choix en opposition vous dirige vers des rosés ronds et chauds:
Tavel, Lirac, Saint-Maurice, Saint-Pantaléon, Caromb ou Bédoin dans les Ventoux. En Languedoc, Saint-Saturnin, Costières-de-Nîmes. En vins de Provence, les Coteaux varois.
Illustration originale Vincent Barbantan
08:01 Publié dans actualités, art de vivre, humour, poésie, Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine
07/04/2018
Ouiquinde érotique piquant
Un, deux, trois, soleil lune !
La puce
Au dortoir
Sur le soir
La sœur Luce
En chemise et sans mouchoir,
Cherchait du blanc au noir
A surprendre une puce.
A tâton
Du téton
A la cuisse
L'animal ne fait qu'un saut
Ensuite un peu plus haut,
Se glisse
Dans la petite ouverture,
Croyant sa retraite sûre.
De pincer
Sans danger
Il se flatte.
Luce, pour se soulager,
Y porte un doigt léger
Et gratte.
En ce lieu
Par ce jeu
Tout s'humecte.
A force de chatouiller,
Venant à se mouiller,
Elle noya l'insecte.
Mais enfin,
Ce lutin,
Qui rend l'âme,
Veut faire un dernier effort.
Luce grattant plus fort
Se pâme !
Alexis Piron
Photo X - Droits réservés
08:27 Publié dans amour, art de vivre, humour, poésie, poésie érotique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : éros
06/04/2018
La métaphysique du gigot !
Allez, on vient de se taper le gigot aux flageolets pour la Pâque chrétienne et la Pâque juive, et ce ouiquinde, on va se taper encore un gigot pour la Pâque orthodoxe. Puis au mois de juin, rebelote avec la fin du ramadan. Mauvais temps pour la gent moutonnière.
Moi - athée invétéré qui bouffe quotidiennement du curé, du pasteur, du rabbin et de l'imam - je ne vais pas manquer chacune de ces occasions de me tapisser la tripe de ces viandes savoureuses, parfumées, souples à la dent et jouissives au palais, accompagnées de sauces chaudes et onctueuses. Parce que le gigot incite aux réflexions métaphysiques !
Pour moi, et pour beaucoup, beaucoup de monde, les religions, toutes les religions ne sont que des névroses collectives pourvoyeuses de carnages. Névroses qui, au lieu de « relier », excluent l’autre, celui qui n’a pas la « foi » en une divinité inventée au gré des cultures et souvent imposée sous les bottes des soudards missionnaires.
Camus, dans « L’homme révolté », dit que la liberté implique d’abord de « tuer dieu ». Au fait, c’est quoi, c’est qui dieu ?
L’idée d’un dieu personnifié, « à l’image de l’homme » - puisque créé par lui pour faire face à l’angoisse de sa finitude qu’implique la conscience chez ce singe sans poils qu’est l’homme – est naïve, puérile. Et toutes les histoires racontées par les religions, qu’elles soient « du livre » ou autres ne sont que des récits mythiques, du niveau des histoires à faire peur que l’on raconte aux enfants.
Parce qu’il s’agit d’un concept anthropomorphiste inventé par l’humain pour tenter d’influencer son destin et lui offrir une consolation dans les moments difficiles de son existence, et particulièrement face à la conscience qu’a pris ce singe de sa mort inéluctable. Comme nous ne pouvons influer sur la nature, nous avons inventé cette idée qu’elle était organisée, gérée par un dieu « bienveillant » ou terrible, qui nous écoute, entend nos « prières », nous guide puis nous juge et éventuellement nous condamne et nous damne.
C’est réconfortant d’avoir ainsi un « livre » - thora, bible, coran, upanishad, etc. – qui donne la réponse, la manière de se comporter face à tous les aléas de l’existence. Le mode d’emploi. Mais ce n’est que de la paresse intellectuelle.
Nous créons cette illusion puérile que si nous le prions beaucoup, ce superman influera sur la nature et satisfera nos désirs. Infantilisme.
Et si malgré nos prières ça ne le fait pas, comme nous ne comprenons pas qu’un dieu si bienveillant ait pu permettre des saloperies innommables, comme la Shoa par exemple, nous nous mentons encore en disant que cela doit obéir à quelques desseins mystérieux, nous courbons la tête et nous acceptons. Lâcheté.
Comment peut-on penser que « dieu » (??!!) s’intéresse à nous ? Nous ne sommes que l’une des millions d’espèces qui occupent l’une des planètes d’une étoile secondaire d’une galaxie moyenne qui n’est elle-même qu’une des millions de milliards de galaxies qui existent dans le cosmos ! Comment peut-on avoir l’orgueil stupide de croire qu’un dieu se donnerait la peine, dans cette immensité inimaginable, de s’intéresser à chacun de nous ? Et s’il est à la fois bon et omnipotent comme le prétendent les textes dit « sacrés », comment peut-il permettre le mal ?
Ces deux concepts – bon et omnipotent – sont contradictoires : si « dieu » est bon, il ne peut pas être tout puissant puisqu’il n’arrive pas à éliminer le mal ; et s’il est tout puissant il ne peut être bon puisqu’il permet au mal d’exister. Chaque concept exclut l’autre.
Les textes du « livre » donnent l’image d’un dieu m’as-tu-vu, jaloux, vindicatif, qui inspire la crainte, qui exige une fidélité aveugle, qui exige qu’on l’adore ! Un dieu qui punit, torture, tue et se moque de sa pauvre créature.
Non mais qu’est-ce qu’un dieu capable de demander à Abraham de mentir, de tromper puis de tuer son propre fils, la chair de sa chair juste pour avoir la preuve que le vieux lui sera fidèle ? « Eh ! Abraham, déconne pas, c’était pour rigoler ! Ah ! L’autre, il y a cru. T’es kon ou quoi ? Tiens, égorge plutôt ce mouton et allez faire un gueuleton ». Tè, voilà le gigot originel qui arrive ! Non mais, quel est le gamin qui rêverait d'avoir Abraham pour père ?
Méchanceté intrinsèque, monumentale cruauté mentale.
Et c’est là-dessus que sont fondées les trois religions « du livre », les pires des pires qui soient ! Preuve s’il en était besoin de la puérilité de ces religions. Car s’il est omniscient, le « dieu » en question sait parfaitement qu’Abraham lui sera fidèle. Alors pourquoi, s’il est « bon », ce test cruel ?
Donc ce dieu n’est pas bon. Est-il pour autant tout-puissant ? Pourquoi punit-il ses créatures pour des choses dont il est, en fin de compte, l’unique responsable ? Pour jouir de les torturer ? Qu’est-ce que ce dieu odieux ?
Il n’existe pas de dieu « tout puissant ». Einstein lui-même formulait par une parabole ce paradoxe : « Si dieu est tout-puissant, il peut créer une pierre qui soit si lourde que lui-même ne peut la soulever. Mais alors s’il ne peut soulever cette pierre, il n’est pas tout-puissant ! Et s’il réussit à la soulever, il n’est pas non plus tout-puissant… puisqu’il n’a pas pu créer une pierre qu’il ne réussisse pas à soulever ! »
Tout est dit. Dieu est une invention de l’homme en quête de réconfort et une tentative d’explication pour ce qu’il ne comprend pas. Les religions jouent la-dessus pour empêcher les gens de penser. Les politiques de tous bords se sont toujours appuyés sur ces machines à lobotomiser le peuple. Nos dirigeants du plus haut niveau se pressent pour gameller avec le CRIF, vont faire des courbettes au Vatican et des salamalecs au raout de l'UOIF, ces grands défenseurs du violeur Ramadan. On parle d'enseigner le « fait religieux » à l'école, d'accord mais alors il faut aussi enseigner le fait athée et agnostique qui représente 60 % des Français !
Il est impossible de prouver l’existence de dieu… comme il est impossible de prouver sa non-existence. Match nul. 1 à 1, la balle au centre !
Le reste est du domaine non de l’intelligence et de la raison mais de la foi. Écoutons à ce sujet le grand François Cavanna : « On a la religion ramassée au hasard de sa naissance. Pis : on a la religion imprimée par la botte à clou du soudard. Le besoin de croire, c’est-à-dire de ne pas penser, est tellement impérieux qu’on est prêt à croire n’importe quoi, pourvu qu’on croie. Ne pas penser, surtout ne pas penser ! De la pensée naît l’inquiétude, et l’inquiétude n’est pas confortable. »
Il dit encore : « La crédulité s’engraisse sur le désarroi comme la mouche verte sur la charogne »
Bien d’accord avec toi François ! Allez, trinquons à la vie ! Hic et nunc…
Zoù ! Je vais acheter un gigot de Sisteron que je vais masser avec une pommade d'ail pilé, de fleurs de thym, montée à l'huile d'olive, puis que je vais filmer et laisser mariner dans le bac à légume du frigo jusqu'à dimanche !
"Je mange donc je suis !" Non de dieux...
Photo Moi.
08:22 Publié dans actualités, art de vivre, Cuisine/Gastronomie, humour, philosophie, religion, Résistance | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : dieux, gigot
04/04/2018
Au bistrot de la toile : héros.
- Quand même, Victor, on a beau baver mais il y a, en France, des gens qui les ont encore bien pendues.
- Tu veux parler, je pense, de cet officier de gendarmerie qui a pris la place de la vendeuse lors de l’attaque islamiste de Trèves et de Carcassonne.
- Exactement. Faut le faire, parce qu’il n’y était pas obligé le mec. Sinon par son courage et son sens du devoir. Il a été reconnu et justement fêté comme un héros par la nation tout entière. Un vrai celui-là, pas comme ce chanteur braillard dont la « famille » se déchire pour le fric qu’il a engrangé en ne pas payant ses impôts. Jupitounet en avait fait un « héros de la France ». On a les héros que l’on peut…
- Oh ! Loulle, t’as l’épigastre qui te chatouille ce matin et ça te donne des aigreurs ! Mais je suis d’accord avec toi. Dans notre monde où règne le dieu Fric, l’individualisme égoïste n’est pas le terreau le plus favorable à l’éclosion d’actes d’héroïsme. D’héroïsme vrai, pas celui des pauvres mecs qui, à la guerre, se prennent sans faire exprès et généralement pour rien une bastos où un bout de fer bien brûlant et bien coupant dans la viande. Un héros comme ça, c’est un pauvre type qui n’a pas eu de chance…
- Allez, tè ! Buvons un coup à la mémoire du Colonel !
- Ah ! Il est bon ton rouquin Loulle. Tiens. Je viens de lire dans « Le Parisien » une autre histoire de héros. Je te lis : « Ce mardi, trois légionnaires devaient être présentés à un magistrat. Et jugés. Les trois militaires ont été déférés au parquet de Paris après une garde à vue prolongée. La justice leur reproche d’avoir eu « la main un peu lourde » en voulant défendre une jeune fille qui se faisait voler son téléphone portable dans le métro.
Les trois militaires n’étaient pas en service. Les faits ont eu lieu dimanche à 6 h 45 du matin dans un wagon du métro, au niveau de la station Saint-Ambroise (XIe) sur la ligne 9. Un jeune homme, mineur, arrache le portable d’une jeune fille, sort du métro à l’arrêt et s’enfuit. Trois légionnaires en permission et en goguette à Paris, âgés de 21 et 24 ans, témoins du vol, se mettent à ses trousses. Ils courent et rattrapent le voleur dans la rue, au niveau de l’impasse Truillot, derrière le boulevard Voltaire (XIe). « Le gamin ne s’est pas laissé faire, confie une source proche du dossier. Ils se sont battus. On va dire que les légionnaires y sont allés un peu fort ! »
- Eh ! Ils sont entraînés pour ça.
- Les bourres sont arrivés et ont embarqué tout le monde. Le voleur n’avait ni adresse ni papiers d’identité. C’était probablement une « chance pour la France ». Et qui crois-tu qui est poursuivi ?
- Ben, le voleur !
Oui, c’est encore heureux, mais pas seulement : une substitut du procureur a décidé de poursuivre aussi les légionnaires ! Avec, en corollaire, probablement un passage au trou dans leur régiment. Lors de leur garde à vue, les légionnaires ont lâché : « Si c’est pour se retrouver en garde à vue, la prochaine fois, on n’interviendra pas pour défendre une victime. »
Illustration: merci au regretté Chimulus
09:19 Publié dans actualités, humour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : héros
03/04/2018
Moi, j'préfère la marche à pied...
« En marche » qu'il a dit Jupitounet.
Alors Vive la marche !
Avec un thérapeute ambulant.
Je n'aurais jamais cru
que marcher avec
une autre personne
puisse être aussi motivant,
même si nous ne parlons pas trop
pendant la marche.
Mon thérapeute
marche à environ 3 mètres
devant moi
et fixe la cadence selon
les indications du médecin.
Cela fait 20 km
que je la suis
sans même utiliser ma canne !
Je me sens mieux, kilomètre après kilomètre,
et mon cœur,
ma pression artérielle et
ma respiration semblent s'améliorer.
Et cela me plaît
où que nous allions !
Après 25kms, si nous voulons continuer
il y a une recompense !
Je crois que je pourrais marcher 40 km….
Illustrations: merci à bcxxGIFs
Moi j'préfère la marche à pieds !
08:34 Publié dans actualités, amour, art de vivre, humour, philosophie, Photos/Dessins, poésie érotique, santé | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : santé, arthrose
02/04/2018
Ah! Les belles baccahantes !
Les Bacchantes
La mauvaise rencontre
Faite par le curé,
Les moines la racontent
Dans tous les prieurés.
Elles étaient cinquante,
Elles pressaient le pas.
Elles étaient bacchantes,
Elles allaient en sabbat.
Un brave pêcheur d’âmes
Qui les a vues passer
Se dit : « Les pauvres dames
Faut les exorciser !
De leurs âmes fragiles
Faut déloger Satan ! »
Avec ses Évangiles
Il partit à l’instant.
Dès qu’elles aperçurent
L’envoyé de Jésus
Hurlantes de luxure
Elles ont sauté dessus.
Avecque leurs dentelles
Les mains, elles lui nouent
Devant chacune d’elles
Il fut mis à genoux.
Mon Dieu ! Qu’un ange passe…
Il servit à l’envi
La messe la plus basse
De sa très sainte vie.
- D’où reviens-tu, mon frère
En ce piteux état ?
- Je reviens du calvaire;
D’en haut du Golgotha!
Frère ne soit pas triste!
Ton calvaire après tout,
Près de celui du Christ
Nous paraît assez doux.
Prête-moi ta soutane,
Que sans perdre de temps,
Je coure vers ces dames,
Qu’elles m’en fassent autant.
On dit que les bacchantes
Allaient en escadron,
Qu’elles étaient cinquante :
Ça fait un compte rond.
Elles étaient bacchantes
Allaient en escadron.
Photo X - Droits réservés
https://www.youtube.com/watch?v=YPzdx2bu0AI
08:27 Publié dans actualités, amour, art de vivre, humour, Musique, poésie érotique, religion | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : brassens, bacchantes
01/04/2018
L’agneau pascal en cuisson douce
Moi qui suis un athée très anticlérical
Lorsque vient le printemps, j’aime l’agneau pascal.
J’aime sa chair gorgée de toutes les fragrances
Qu’exhalent les collines entre Rhône et Durance,
J’aime le jus coulant de cette peau dorée
Fleurant l’ail et le thym. J’aime le dévorer,
Oui mais avant cela, encor faut-il le cuire
Comme on fait en Provence. Je m’en vais vous le dire.
Prenez donc un gigot d’agneau de Sisteron
D’environ deux kilos, au cuissot doux et rond.
Coupez six gousses d’ail dégermées en lamelles,
Glissez-les sous la peau avec votre Opinel ;
Dans un hecto de beurre fondu demi sel
Vous mélanger cumin, thym, poivre, pas de sel ;
Enduisez le gigot avec cette pommade,
Et laissez reposer dans cette marinade
Trois heures de pendule ; mieux : la nuit au frigo,
Pour que tous ces parfums pénètrent le gigot.
Placé votre appareil dans un plat bien beurré
Dans votre four réglé à quatre-vingt degrés.
Laissez cuire deux heures en le tournant souvent
Il va se colorer et cuire doucement,
Puis montez votre four sur cent-dix ou sur Un
Tournez et arrosez lorsque c’est opportun,
Laissez encore cuire pour une heure et demie
Sur la fin vous salez avec parcimonie.
Cette cuisson très douce va sublimer la viande
Qui restera rosée, bien juteuse et gourmande.
Coupez « à la française » : angle droit avec l’os,
Pour que ça reste chaud, vous servez rapidos
Avec des flageolets réchauffés dans le jus
Mais cèpes et girolles sont aussi bienvenus !
Buvez très largement de la tété d’automne
Ces vins de large soif de la Côte-du-Rhône,
Et pour laisser le monde des maigres, des sans-goûts,
Alors resservez-vous !
Illustration: merci à l'irremplacé Reiser
Écoute ! Écoute !
La mère de Jésus reçoit son bulletin de note… Des bulles partout ! La Marie passe un sacré savon à son fiston :
« Enfin Jésus, tu te fous de nous au quoi ? On se décarcasse avec ton père pour t’envoyer à l’école et voilà les résultats :
Calcul : zéro – multiplie les pains et les poissons pour faire son intéressant.
Physique et chimie : zéro – change l’eau en vin.
Gymnastique : zéro – marche sur l’eau pour faire rire ses camarades.
Et c’est pareil partout. Mais qu’est-ce que tu as dans la tête ? C’est comme ça que tu prépares ton avenir ? Puisque c’est comme ça, sur tes vacances de Pâques, TU PEUX Y FAIRE UNE CROIX !
08:26 Publié dans actualités, Cuisine/Gastronomie, humour, poésie, religion | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cuisine, agneau
30/03/2018
Mme Michu et Mme Chazotte et le Sidaction
- V’z’avez donné vous au Sidaction M’ame Chazotte ?
- Moi ? Non. Pourquoi ? Fallait donner ?
- Ben quand même, ces pauvres gens qu’ont attrapé cette saleté de maladie. Par amour en plus ! Faut bien les aider. Moi ils me tirent des larmes. Alors j’ai promis vingt euros.
- C’est bien M’ame Michu. C’est bien. Vous avez agi par amitié pour ces garçons et pour ces filles, par compassion. V’z’avez donné parce que dans votre cœur vous acceptez de prendre sur vous un peu de leurs souffrances. V’z’avez bon cœur, et comme v’z’avez pas beaucoup de sous, votre don, lui, a de la valeur…
- Oh ! Vous savez, vingt euros, c’est pas beaucoup. C’est ce que j’ai donné à mon facteur de La Poste aussi. C’est ce que je donne chaque année au Téléthon. Mais pourquoi, y a des dons qu’ont pas la même valeur ?
- Ben, ceux des riches ont bien moins de valeur que le vôtre M’ame Michu. Pour certains, notamment les entreprises, les banques, etc., ce sont de belles opérations de communications qui leur permettent de se donner une image altruiste pour pas grand-chose. Pire encore, en faisant payer indirectement à vous, à moi, aux pauvres, au populo, l’essentiel de ces dons… Ainsi sur les 4,5 millions de promesses du Sidaction de cette année, l’État, c'est-à-dire vous, moi, va donner les deux tiers, soit 3 millions.
- Ben ça alors ! Alors c’est vous et moi qui payons pour les gens des grandes entreprises par exemple, qui font de gros chèques ?
- En partie M’ame Michu. En grande partie.
- Comment ça ?
- Ben, parce que les deux-tiers du montant de ces dons pourra être déduit par les riches de leurs impôts sur le revenu ! Ils s’achètent une bonne conscience à prix bradé ! Ce qui fait autant de manque-à-gagner pour l’État, c’est-à-dire pour vous et moi entre autres. Pognon que Monsieur L’État récupérera par ailleurs sur l’ensemble de la population. Autrement dit c'est vous et moi qui payons les deux-tiers des dons faits par les "généreux" donneurs. Et le tour est joué.
- Ben ça alors ! J’voyais pas ça comme ça. Pourtant, si nous on donne pas, Monsieur L’État ne fera pas un geste en faveur de ces malheureux. Finalement ça a quand même du bon, parce qu’on lui force la main à Monsieur L’État.
- Y a un peu de ça M’ame Michu. Y a un peu de ça. Seulement cette charité - réminiscence de notre vieille culture judéo-chrétienne – si elle a sa justification du fait même de son efficacité, occulte et remplace la notion bien plus noble de Justice. Ces malades, ils ne demandent pas la charité, mais ils réclament la Justice ! Puisque en fin de compte c’est tout de même l’État qui casque l’essentiel, ne serrait-il pas plus JUSTE qu’il finance ces labos de recherche, ces aides aux familles dès le départ ?
- Ben, oui, c’est ben vrai ça !
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08:52 Publié dans actualités, art de vivre, Economie, humour, santé | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sidaction
26/03/2018
Le tueur d’allah Radouane Lakdim, « une chance pour la France » ?
« Nous au village aussi l’on a, de beaux assassinats… » chantait Brassens. Ben voilà, il n’y a pas que les grandes villes qui ont l’honneur des gazettes, des lucarnes à décerveler et des machines à bruit, les petits bourgs comme Trèbes, les petites villes de province comme Carcassonne y ont « droit » maintenant.
Trêve de cynisme. Que faisait en France le salafiste Radouane Lakdim, assassin au palmarès de crapule déjà bien fourni malgré son jeune âge de 26 ans ? Pourquoi n’a-t-il pas été renvoyé dans son bled ou dans une de ces terres d’islam si chères à son cœur ? Les merdias insistent sur le terme « franco marocain ». On peut se demander pourquoi il était « franco », depuis quand et comment. On n’a pas d’infos fiables là-dessus. Certaines sources disent qu’il aurait obtenu la nationalité française en 2015, c’est-à-dire après ses condamnations ! D’autres disent qu’il serait né au Maroc mais français depuis l’âge de douze ans, à la date de la naturalisation de son père. Quelle chance pour le France ! Si l’administration n’était pas aussi « généreuse » pour ne pas dire laxiste pour donner la nationalité française, le flic assassiné serait toujours vivant de même que les autres victimes.
« Français d’origine marocaine, il vivait avec sa famille dans la cité Ozanam, un quartier populaire situé à quelques centaines de mètres de la cité de Carcassonne et tout proche d’une caserne de policiers. Il a été condamné à deux reprises, en 2011 et 2015, pour des faits de droit commun, et incarcéré pendant un mois en août 2016 à la maison d’arrêt de Carcassonne pour infraction de port d’arme prohibé, usage de stupéfiants et refus d’obtempérer. Par ailleurs, il a fait l’objet d’un suivi effectif par les services de renseignement en 2016-2017, suivi « qui n’a permis de mettre en évidence aucun signe précurseur d’un éventuel passage à l’acte terroriste », a précisé le procureur Mollins. Eh ! Oh ! Le sinistre barbu, il était non seulement fiché « S » mais également « FSPRT » ce qui veut dire Fichier des Signalements pour la Prévention de la Radicalisation à caractère Terroriste. Et malgré ça, tonton Mollins ne lui trouve « aucun signe précurseur d’un éventuel passage à l’acte terroriste ».
Sarko, au milieu d’un océan de konneries, voulait réactualiser la déchéance de nationalité et virer tout étranger coupable d’un délit en France. Pour une fois il voyait clair…
Mais quand bien même on virerait tous les « fichés S » étrangers le terreau de ce cancer mental qu’est le salafisme continuerait à étendre ses métastases partout en France tant qu’on ne l’aura pas interdit et qu’on n’aura pas enfin stopper les connivences à base de fric et de vente d’armes avec les pays qui propagent et financent cette doctrine aussi mortifère qu’obscurantiste : l’Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats du golfe arabo-persique. Parce que les mosquées sont construites avec leur fric et les imams prêcheurs de haine viennent de chez eux.
Eh ! Oh ! Victor, mollo : ce sont des clients et des investisseurs… Ça rapporte à qui ces connivences coupables ? À vous ? À moi ? Non, à Dassault et aux autres marchands de belles et chères machines à tuer « made in France ». Et accessoirement à quelques bénéficiaires de juteuses commissions occultes…
Après avoir gangrené les grandes cités, puis toutes les villes de France, la peste mahométane canal salafiste pénètre les campagnes. Ceci à travers la doctrine de la « Hijra » qui dit : « Si le musulman est faible alors qu’il réside sur une Terre de Kufar (les mécréants mais aussi tous les non musulmans) et qu’il n’est capable de montrer extérieurement et exercer sa Religion, alors il lui est interdit d’y résider. En fait, il est obligé d’émigrer vers une Terre d’islam. Et s’il n’est pas capable de le faire, il est excusé jusqu’à ce qu’il en ait la capacité. » Voilà une doctrine qu’elle est bonne ! On peut même leur payer le voyage pour qu’ils aient « la capacité de le faire » !
Mais la Hijra n’étant pas à la portée de toutes les bourses, les salafistes qui n’ont pas les moyens d’émigrer vers un paradis islamique ont trouvé une solution : « l’émigration » vers les cambrousses françaises avec création d’enclaves « pures », hallal et pas haram ! Un peu comme jadis les communautés post-soixante-huitardes mais à la mode moslim.
On en trouve à Châteauneuf-sur-Cher, un village de 1 500 habitants au cœur du Berry, à une trentaine de kilomètres au sud de Bourges. À Saint-Uze, commune de 2000 habitants dans la Drôme, les parents d’une famille de six enfants, qui se sont installés récemment, refusent de scolariser leurs filles au collège. Ces filles portent le voile et vivent sous la surveillance permanente du père. Quatre familles ont déménagé de Montpellier pour s’installer à Marvejols, 5 000 habitants, en Lozère. Là encore, aucun des enfants n’est scolarisé. Tous ces braves gens vivent évidemment des généreux subsides sociaux. Un premier pas vers un partage du territoire ?
On entend d’ici les cris d’orfraie de la tribu des « Padam-Halgam ». Bien sûr tous les adeptes de cette religion appelée « soumission » (islam) ne sont pas des tueurs mais il est bien naïf de nier que tous les terroristes tueurs s’en réclament et donc que leurs méfaits créent et alimentent la méfiance des populations envers l’islam et les mahométans. Avec toutes les dérives que l’on peut craindre pouvant aller jusqu’à une guerre civile.
Toute faiblesse de l’État conforte les extrémistes. Tout recul, tout « aménagement raisonnable » retentissent comme des victoires pour eux. Ils sont en terre de mission, en terre de conquête. Cette faiblesse de l’État provient de causes nobles (droits de l’homme, fraternité, humanisme, droit d’asile), autant de leviers sur lesquels appuient les complices des tueurs grenouillant dans la mouvance islamo-gauchiste. Elle découle aussi de causes plus douteuses et notamment la complaisance mercantile envers certains pays (Arabie saoudite, Qatar, Émirats) qui financent, justifient, endoctrinent les imams « missionnaires » qui pourrissent une partie de notre jeunesse.
Facile de critiquer, mais quoi faire dès lors que six millions de mahométans vivent – légalement ou clandestinement – en France ? Ouvrir sans restriction les portes de l’éducation et de l’accomplissement personnels à ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de la République et en acceptent les lois mais parallèlement virer tous les clandestins. Interdire le salafisme, l’idéologie mortifère dont se réclament les djihadistes, expulser sans faiblesse et définitivement tous les imams prêcheurs de haine. Et encore être un peu plus restrictif dans la délivrance des naturalisations, des visas et autres titres de séjours.
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09:44 Publié dans actualités, coup de gueule, humour, Résistance | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : tueurs d'allah
24/03/2018
Ouiquinde érotique: Malherbe et l'autocoïtpalmaire
Sonnet
Sy tost que le sommeil au matin m’a quitté,
Le premier souvenir est du Con de Nerée,
De qui la motte ferme et la motte dorée
Egale ma fortune à l’immortalité.
Mon Vit, de qui le foutre est la félicité,
S’alonge incontinent à si douce curée,
Et d’une eschine roide au combat préparée,
Monstre que sa cholere est à l’extrémité.
La douleur que j’en ay m’oste la patience,
Car de me le branler, c’est cas de conscience ;
Ne me le branler point, ce sont mille trespas.
Je le pense flatter afin qu’il me contienne ;
Mais en l’entretenant, je ne m’appercoy pas
Qu’il me crache en la main sa fureur et la mienne !
François de Malherbe
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09:18 Publié dans amour, art de vivre, humour, poésie érotique | Lien permanent | Commentaires (2)
21/03/2018
« Je t’apporterai des oranges ! »
- Merde, qu’est-ce qu’il m’arrive… ? Moi, mis en garde à vue !
Comme un syndicaliste ou comme un m'as-tu-vu.
T’entends ça Carlita. Et pourquoi ? Oui, pourquoi ?
Pour trafic d’influence. Est-ce bien adéquat ?
En plus pour corruption. C’est quoi ça Carlita ?
- Le Robert dit des trucs pas jolis mon béta :
« Avilissement, pourriture, putréfaction,
Vice, pots-de-vin, bakchich, prévarication… »
- Où ont-ils trouvé ça tous ces juges bâtards
Qui veulent me coincer, m’envoyer au mitard ?
- Tu sais bien mon chouchou, c’est avec leurs écoutes
- C’est pas moi, c’est Bismuth ! Pfff ! Tiens, ça me dégoute.
Soupçonner ma campagne d’avoir été payée
Par du fric Kadhafi ? Alors ? C’est l’amitié !
Puis, l’ami Mouammar, c’est pas demain qu’il parle !
Je m’en suis occupé, il fera plus le marle !
Tu vas voir Carlita, je vais me les farcir
Tous ces flics et ces juges, qui font qu’à me noircir.
- Comment Nico ? Farcir ? Tu coucherais avec ?
Attention là, Chouchou, tu touches à mon bifteck !
- Meu non ! Meu non enfin. C’est façon de parler.
Quand je dis « les farcir », ça veut dire « blackbouler ».
- Attention mon Chouchou, ces flics sont des pittbulls
Vaut mieux pas leur tomber entre les mandibules !
Attends, tous tes amis vont crier au complot
Pour déconsidérer ce parquet virago…
- Les amis politiques, Carlita, j’vais te dire,
Quand tu es dans la merde, ce sont ceux-là les pires !
- T’en fais pas mon chouchou, tu auras des oranges
Si tu vas en prison. Et des slips de rechange.
Illustration : merci au regretté Chimulus
Écoute ! Écoute !
Où se trouve la plus petite prison de France ?
- Dans la tête de Sarkozy, Il n'y a qu'une seule cellule.
08:16 Publié dans actualités, humour, Politique | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : sarko en taule
18/03/2018
Ouiquinde bacchique: des goûts et des liqueurs.
Le meilleur vin
Le vin dans les humeurs verse son influence :
Est-il noir? Dans le sang il répand l'indolence.
J'estime un vin mûri dont la chaude liqueur
Fait sauter le bouchon et ravit le buveur;
Quand sa vertu dénote une illustre vieillesse,
De ses dons généreux usons avec sagesse.
Je cherche dans un vin le brillant, la couleur,
J'y cherche plus encor le bouquet, la chaleur ;
Je veux qu'il ait du corps, une teinte écarlate,
Que pétillant, mousseux, en écume il éclate.
À l'écume le vin se jugera d'abord:
Bon, elle reste au centre, et, mauvais, court au bord.
Effets du bon vin.
Le bon vin au vieillard rend vigueur de jeunesse;
Au jeune homme un vin plat prête un air de vieillesse.
Le vin pur réjouit le cerveau contristé,
Et verse à l'estomac un ferment de gaieté.
Il chasse les vapeurs et les met en déroute,
Des viscères trop pleins il dégage la route,
De l'oreille plus fine aiguise les ressorts,
Donne à l'œil plus d'éclat, plus d'embonpoint au corps,
De l'homme plus robuste allonge l'existence,
Et de l'esprit dormant réveille la puissance.
De ta table aie bien soin d'exclure
Le pain encore chaud et le pain qui moisit,
Le dur biscuit, les pâtes en friture.
Que ton pain soit d'un bon grain, bien cuit,
Plein d’yeux et peu salé, ce pain fait un bon chyle.
Bière
La bière qui me plaît n'a point un goût acide;
Sa ligueur offre à l'œil une clarté limpide.
Faite de grains bien mûrs, meilleure en vieillissant,
Elle ne charge point l'estomac faiblissant.
Elle épaissit l'humeur, dans les veines serpente
En longs ruisseaux de sang, nourrit la chair, augmente
La force et l'embonpoint; l'urine accroît son cours;
Et du ventre amolli se gonflent les contours.
L'eau comme boisson
L'eau, fatale boisson, nuisible en un repas,
Refroidit l'estomac qui ne digère pas:
Bois-en, soit, mais très peu, si la soif te talonne;
Assez, pas trop: ainsi la sagesse l'ordonne.
D'une eau trop abondante en l'estomac noyé,
Ne va pas submerger l'aliment délayé.
Pour éteindre le feu de ta soif dévorante,
Ne bois pas à longs traits une eau froide et courante,
D'un peu d'eau fraîche humecte un gosier irrité.
Au tempérament buveur, inspirant la gaieté,
Dissolvant et cuisant tous mets, l'eau pluviale
Propice à la santé, ne craint pas la rivale.
La source, à l'est coulant, se boit avec plaisir;
Descend-elle du midi? réprime ton désir.
Des excréments, des vents et de l’urine.
Pissez six fois par jour, et dans le même temps
Rendez deux ou trois fois les plus gros excréments.
De péter en pissant ne faites pas mystère
C'est un ancien usage, aux reins fort salutaire ;
Pratiquez-le sans honte, ou bien dans l'intestin,
Reste un gaz malfaisant rapporté du festin.
En grande pompe un roi traverse-t-il la ville?
Occupé de pisser, demeurez immobile.
Ta main, pressant ton ventre empêchera souvent
Qu'il ne s'y loge à l'aise et n'y séjourne un vent;
Aux replis d'intestin sa nuisible présence
D'un mal long et secret peut hâter la naissance.
Contre l'excès de boisson
Si pour avoir trop bu la nuit,
Vers le matin il t'en cuit,
Dès le matin, reprends la bouteille:
Le remède fera merveille.
Jean de Milan - De l'École de Salerne - (fin XIème - début XIIème) - traduction en vers français par Charles Meaux-Saint-Marc.
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08:57 Publié dans Actualités, art de vivre, Cuisine/Gastronomie, humour, poésie érotique, santé | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bacchus
17/03/2018
Ouiquinde érotique aux parfums de rizière
Au Jiho d'hiver de Corée, j'ai entendu parler d'une épreuve de « half pipe » qui veut dire, si je ne m'abuse, en langue civilisée : « demi pipe ». Sans être mauvaise langue, je trouve que ça fait petit bras ce « demi ». Eh! Les Coréens, j'ai connu au Vietnam une fleur de rizière qui, elle, ne faisait pas les choses à moitié !
Pipothé
J'ai connu, quelque part près de la baie d'Ha Long
Une fleur des rizières qui s'appelait Huong.
Visage de poupée sur un corps de princesse
Elle savait jouer de la bouche et des fesses.
J'ai vécu auprès d'elle, heureux et envoûté
Par sa spécialité: la fellation au thé.
Huong me préparait, avec mille manières,
Du thé vert au gingembre, une pleine théière.
Tandis que je buvais la boisson parfumée,
Ses petits doigts agiles sur ma verge allumée
Préparaient mon phallus avec mille caresses,
Mettaient mon corps en feu et mon cœur en liesse.
Huong prenait alors une gorgée de thé
Qu'elle tournait en bouche pour en faire chuter
Doucement la chaleur au degré idéal
Pour les tendres muqueuses de mon engin de mâle.
Huong mettait mon gland dans sa petite bouche.
Quel bonheur délicieux ! Je geignais sur ma couche.
Une chaleur torride, proche de la brûlure,
Envahissait mon sexe d'un volcan de luxure.
Le liquide brûlant tourne autour de mon gland
La languette de Huong lui donne mouvement,
Elle aspire, elle pompe, elle masse, elle suce,
Tandis qu'un de ses doigts vient me forcer l'anus,
Par des spasmes de joie, ma queue jouit longtemps,
Dans la bouche de Huong, douce fleur de printemps.
Elle m'embrasse alors, partageant les saveurs,
Du foutre et du thé chaud, du plaisir, du bonheur.
VictorAyoli
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08:34 Publié dans Actualités, amour, art de vivre, humour, poésie, poésie érotique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie érotique, asie, amour
11/03/2018
Gastronomie avec ce grand cochon de Lucifer
Lucie
Je retrouvais Lucie avec grande émotion
Lorsqu’elle s’échappait de sa triste pension.
Nous prenions rendez-vous, souvent, dans une église
Communiant corps et âme dans son ombre propice
Nous nous sommes aimés serrés sur un prie-dieu
Et, comblé de bonheur, j’ai cru entendre Dieu
Disant à Lucifer : “ Laisse-moi ces deux-là.
Un amour aussi beau, c’est un apostolat ”
Depuis ce jour l’encens envoûtant des chapelles
A pour moi la saveur troublante des dentelles.
Dois-je, pour ces pensées, faire mea-culpa ?
Quand vers l’un de ces temples se dirigent mes pas
Je pénètre en ces lieux dévolus au Messie,
Mais, pour l’amour de Dieu ou celui de Lucie ?
Pour Lucie : Les pieds de cochon comme chez Lucifer
- Ben mon cochon, Victor ! Ça alors, faut le faire !
Mais c’est bien innocent pour te valoir l’enfer.
Ces lieux sont dévolus parait-il à l’Amour,
Des dieux ou du prochain, c’est de l’amour toujours.
- D’autant plus que l’enfer, c’est dans le cœur des Hommes
Qu’il se loge et non pas dans les élans de mômes
Qui découvrent la vie et se sucent la poire,
Fusse dans les lieux saints qui cachent le ciboire.
- Tu parles d’or, Victor ! Vive la vie, bon sang,
Et trinquons sans tarder à ces jeux innocents,
Puis je vais te donner une étrange recette
Qui correspond, je crois, à ta belle amourette.
Bon marché, délicieux, très faciles à faire,
C’est les pieds de cochons « comme chez Lucifer ».
Tu prends chez ton boucher quatre pieds de pourceaux
Ou plus selon le nombre de tes commensaux,
Tu vas les faire cuire dans un bon court-bouillon
Parfumé au safran, ail, sel, poivre et oignon.
Cuis à tout petit feu pour deux tours de tocante
Afin de parfumer et d’attendrir la viande.
Pendant ce temps tu ne va pas rester inerte :
Il te faut préparer ta bonne sauce verte.
Tu piles au mortier persil, thym, vert de blette,
Oseille, basilic, estragon et sarriette,
Ail, poivre vert, cannelle et gingembre râpé,
Mouille au vinaigre fort mais garde assez épais.
Réserve et fais confire quelques oignons hachés
Dans de l’huile d’olive, sans laisser attacher,
Mets un peu de moutarde et le jus d’un citron,
Puis pense un peu à toi et débouche un litron.
Bois un canon ou deux et quand tu es à l’aise,
Au barbecue ou l’âtre, prépare de la braise.
Sors les pieds du bouillon, sèche-les, coupe-les
Puis sur ton gril ardent, il te faut les hâler,
Les faire bien dorer sans pourtant qu’ils ne grillent,
Leur odeur va déjà t’exciter les papilles !
Dans un plat de service, mets tes oignons en lit
Dispose par dessus tes pieds fort embellis,
Entoure l’appareil avec ta sauce verte.
Au moment de servir, d’un coup de pince experte
Tu places sur les pieds quelques charbons ardents,
Le gras des pieds grésille et fûmèle en fondant.
À nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.
Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.
Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour
À la beauté des femmes, au vin et à l’amour !
Ingrédients et proportions pour six personnes :
Pour les pieds: - 6 pieds de cochons flambés et lavés, - safran, - sel, - poivre, - 2 oignons piqués de 2 clous de girofle, - eau.
Pour la sauce verte: - 1 bouquet de persil plat, - le vert de 6 feuilles de blette (sans les côtes), - 2 cuillerées à soupe de thym, - 6 feuilles d'oseille (ou plus si les feuilles sont petites), - 3 branches de sarriette (supprimer les parties ligneuses), - 1 bouquet de basilic frais, - 1 bouquet d'estragon frais, - 6 gousses d'ail, - 1 cuillerée à soupe de grains de poivre vert, - 1 cuillerée à soupe bombée de gingembre frais râpé, - cannelle, - 1 verre de bon vinaigre, - huile d'olive, - moutarde, - 2 citrons, - sel, - poivre du moulin.
Les vins conseillés:
Les pieds de cochon acceptent des vins éclectiques. Essayez donc de les déguster avec des blancs, avec des Viognier par exemple: Condrieu, Saint-Gervais, Uchaux, en vallée du Rhône.
La Clape, Clairette de Ceyras, Adissan, Saint-André-de-Sangonis en Languedoc. Cassis, Palette, Bellet en Provence.
Appréciez-les avec des vins primeurs ou très jeunes, des vins de soif: Tulette, Travaillan, Chusclan, Roquemaure en vallée du Rhône. Saint Guiraud, Arboras, Castelnau-le-Lez en vins du Languedoc. Barjols, Nans-les-Pins, Carcès, Le Castellet, La Croix-Valmer en vins de Provence.
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08:24 Publié dans amour, art de vivre, Cuisine/Gastronomie, humour, poésie, poésie érotique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine, poésie, cochon
03/03/2018
Ouiquinde érotique pygophile
A Louise Callipyge
Ce n'est point votre soueur, marquises et comtesses,
Celle qui dans mes sens fait couler le désir ;
Le robuste idéal de mon charnel loisir,
C'est une grosse fille avec de grosses fesses.
Elle a le corps poilu comme aux rudes faunesses
Et des yeux grands ouverts distillant le plaisir.
Mais dans sa belle chair, le meilleur à saisir
C'est son cul souple et dur, si frais sous les caresses ;
Plus frais qu'en juin la source et qu'aux prés le matin,
Quand il vient en levrette avec un jeu mutin
Au ventre s'adapter d'harmonieuse manière ;
Et rien alors n'est plus gai pour le chevaucher
Que de voir, dans un cadre ondoyant de blancheur,
Le joyeux va-et-vient de l'énorme derrière...
Albert Glatiny
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08:33 Publié dans amour, art de vivre, humour, poésie érotique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : amour, sexe, cul